Problèmes sexuels
Image 1

Les cancers de la prostate, ainsi que leurs traitements, ont un effet sur la fertilité et la sexualité. Si vous avez l’intention de devenir parent, vous recevrez un soutien dédié à la sexualité ainsi que des mesures préventives pour éviter l’infertilité.

Le stress, l’anxiété et l’épuisement qui accompagnent un diagnostic entraînent parfois une baisse du désir. Cela dit, la sexualité est plus qu’une simple question d’anatomie. Elle englobe l’affection, la tendresse, la parole... Et avec le temps, le désir revient également petit à petit. Plusieurs questions peuvent se poser avant, pendant et après le traitement, car l’image du corps est altérée. Des difficultés peuvent survenir, comme la peur d’être dévalorisé aux yeux de l’autre, un sentiment d’atteinte à sa virilité, une perte de l’estime de soi et des doutes sur ses capacités de séduction. Ces difficultés peuvent avoir des conséquences d’ordre relationnel et sexuel. Aborder le sujet au sein du couple peut contribuer à une meilleure communication et à la reprise d’une vie affective et sexuelle épanouie après la maladie.

Si vous avez du mal à obtenir une bonne érection pour accomplir l’acte sexuel, différents traitements peuvent vous être proposés. Le plus souvent, votre médecin vous prescrira des médicaments. Commencez par une pilule ; si cela ne fonctionne pas, il existe d’autres options. Certaines consistent en des injections dans les corps caverneux* à la base du pénis (on parle d’injections extracaverneuses), d’autres consistent à appliquer un gel dans le méat urinaire*. Une pompe à vide (vacuum) peut également être un moyen d’obtenir des érections. En dernier recours, l’utilisation d’une prothèse pénienne peut être proposée.

Des consultations de sexologie et/ou un accompagnement psychologique dédié peuvent être proposés pour vous aider pendant et après les soins. Votre partenaire peut être associé(e) à ces consultations. Il faut parfois un certain temps pour intégrer les effets physiques et psychologiques de la maladie et du traitement, et s’y adapter. La confiance et la communication avec votre partenaire facilitent le réapprentissage de la sexualité.

Problèmes digestifs
Image 2

Les effets secondaires d’ordre digestif sont rares, mais la proximité de la prostate et du rectum rend inévitable la survenue de certains dommages lors d’une intervention chirurgicale ou d’une radiothérapie. La radiothérapie externe peut provoquer des effets colorectaux temporaires, de la diarrhée et une inflammation rectale, ou proctite.

Les séquelles à long terme sont rares avec les techniques de radiothérapie actuelles, mais la diarrhée ou l’augmentation de la fréquence des selles et les saignements rectaux peuvent persister. Avec la brachythérapie (ou curiethérapie), les symptômes rectaux sont temporaires.

Fatigue
Image 3

Un épuisement extrême est appelé fatigue. Les patients atteints de cancer ressentent également de la fatigue. La fatigue peut être exacerbée par divers facteurs, notamment le cancer lui-même, les scanners et les traitements anticancéreux, une mauvaise alimentation, un faible taux de globules rouges (dû au cancer ou à son traitement), le fait de composer avec des sentiments stressants et de se sentir nerveux ou déprimé, un mauvais sommeil ou des symptômes tels qu’une sensation de gêne, un essoufflement ou une rétention de liquide.

Après le traitement, la fatigue peut durer plusieurs semaines ou plusieurs mois.

Si vous ressentez de l’épuisement, il est important que vous en informiez votre médecin ou votre infirmier/infirmière afin qu’ils puissent vous aider.

Problèmes urinaires
Image 4

Les symptômes urinaires provoqués par le traitement s’améliorent généralement avec le temps, mais s’ils persistent pendant une période prolongée, voyez avec votre médecin de quelle manière il pourrait vous aider. Voici quelques-uns des signes que vous pouvez observer :

  • • Fuite d’urine (incontinence urinaire)
  • • Écoulement de l’urine ralenti et difficulté à vider complètement la vessie
  • • Mictions fréquentes (plus de 8 fois par jour)
  • • Besoin urgent d’aller aux toilettes (urgence)
  • • Présence de sang dans les urines
  • • Nycturie, dysurie, faible volume mictionnel, voire rétention urinaire

• Le suivi a principalement deux objectifs :

Surveiller la survenue éventuelle d’une récidive* de la maladie, c’est-à-dire la réapparition de cellules cancéreuses au même endroit ou dans une autre partie du corps, et mettre en œuvre le traitement de soutien nécessaire pour vous aider à retrouver et/ou à préserver au mieux votre qualité de vie. Cela inclut non seulement la prévention et le contrôle d’éventuels effets secondaires des médicaments et des complications de la maladie, mais aussi la gestion des effets psychologiques de la maladie sur la vie sociale et affective, etc.

L’équipe de spécialistes qui a pratiqué l’intervention joue un rôle important dans le suivi, en collaboration avec votre médecin généraliste. En fonction des effets indésirables des médicaments ou des symptômes de la maladie elle-même, d’autres praticiens peuvent également intervenir

Dans la plupart des cas, le suivi repose sur un examen clinique*, comportant un toucher rectal* dans certaines situations, et le dosage du PSA*. Dans certains cas, d’autres éléments comme la créatinine* et la calcémie* peuvent être mesurés.

Les modalités et le rythme du suivi sont adaptés au cas par cas. Ces rendez-vous sont importants et doivent être effectués selon le programme prévu. Le médecin vous indique également les symptômes qui doivent vous conduire à consulter en dehors des rendez-vous programmés. Il s’agit notamment de douleurs osseuses, d’une faiblesse dans les jambes, d’une impossibilité d’uriner, etc.

• De quel suivi ou contrôle aurai-je besoin ?

Vous devrez retourner à l’hôpital pour des contrôles de routine après la fin de votre traitement contre le cancer. C’est ce que l’on appelle le suivi. Les contrôles du PSA et un éventuel toucher rectal (TR) peuvent faire partie du suivi. Au début, vous verrez votre consultant(e) tous les trois mois, mais ces contrôles deviendront moins réguliers au fil du temps. Pendant plusieurs années, vous pourriez avoir des rendez-vous de suivi pour confirmer votre PSA. Les examens du taux de PSA sont effectués à l’hôpital pour certains hommes et au cabinet de leur propre médecin généraliste pour d’autres.

Gestion de l’impact émotionnel du cancer de la prostate

En savoir plus sur l’impact émotionnel

Vous êtes perdu ?

Si vous ne comprenez pas certains termes, consultez le glossaire.

Glossaire du cancer de la prostate