Publication scientifique : Analysis of chemical contamination by hazardous drugs with BD HD Check® system in a tertiary hospital

Une molécule dangereuse (MD) est par définition une molécule qui présente au moins une des six caractéristiques suivantes : carcinogénicité, tératogénicité ou autre toxicité pour le développement, toxicité pour la reproduction, toxicité pour les organes à faibles doses, génotoxicité et profil structural ou de toxicité proche de celui d’un MD déjà connu comme tel1. En contexte hospitalier, on considère que la principale voie d’exposition aux MD est la voie transdermique. Les études et les directives recommandent donc une surveillance des surfaces, qui doit permettre l’évaluation du risque d’exposition des professionnels de santé1.

Il est difficile d’établir un lien direct entre une exposition et le développement d’effets indésirables en raison de la nature plurifactorielle de ces types de processus pathologiques. C’est pourquoi il convient d’adopter une approche prudente, visant à maintenir le niveau de contamination aussi bas que raisonnablement possible (As Low As Reasonably Achievable, ALARA)1. La disponibilité de techniques de détection est essentielle pour une surveillance efficace de la contamination des surfaces par des MD.

Le système BD® Check est un dispositif semi-quantitatif qui détecte la contamination des surfaces par des MD et qui fournit un résultat de référence dans les 10 minutes suivant le prélèvement de l’échantillon1, 2, 3. L’utilisation des nouvelles techniques semi-quantitatives, moins coûteuses et plus rapides, permet d’accroître la fréquence des prélèvements1.

Méthodologie de l’étude

Cet article publié dans la revue scientifique Journal of Oncology Pharmacy Practice rend compte d’une étude menée par des chercheurs de l’Instituto de Investigación Sanitaria La Fe et de l’Hospital Universitari i Politècnic La Fe, en Espagne. Cette étude prospective, observationnelle et transversale a été menée dans un hôpital tertiaire entre août et septembre 2020.

Son objectif principal était de détecter la présence de MD sur les surfaces de travail dans différents lieux d’utilisation de ce type de médicaments au sein d’un hôpital tertiaire, en utilisant le dispositif semi-quantitatif BD HD Check®.

Les risques d’exposition aux MD ne sont pas limités à la pharmacie, qui est par ailleurs un lieu où sont déjà mises en place une surveillance de haut niveau et des mesures de précaution importantes1. Différents lieux ont donc été choisis, dans différents services d’admission, dans des consultations externes, des pharmacies et des hôpitaux de jour, en fonction de l’utilisation de MD au cours des six mois précédant le début de l’étude. Les prélèvements ont été effectués pendant plusieurs jours, à la fin de la matinée de travail et avant nettoyage des surfaces, afin d’identifier le niveau de contamination maximal potentiel auquel les professionnels de santé pouvaient être exposés.

Résultats

Au total, 251 échantillons ont été analysés : pour le méthotrexate (MTX), 80 sites ont été testés au sein de 10 services cliniques ; pour la doxorubicine (DOX), 89 sites au sein de 13 services cliniques et pour le cyclophosphamide (CYC), 82 sites au sein de 11 services cliniques. La présence d’au moins un MD a été détectée sur 13,1 % des surfaces.

Le pourcentage d’échantillons positifs dans différents lieux testés est présenté ci-dessous :

Le méthotrexate a été détecté dans :

  • 100 % des échantillons prélevés sur le chariot de distribution des traitements
  • 85,7 % des échantillons prélevés en oncologie pédiatrique et transplantation pédiatrique
  • 80 % des échantillons prélevés en hématologie adulte
  • 60 % des échantillons prélevés en oncologie adulte
  • 50 % des échantillons prélevés en soins intensifs
  • 16,7 % des échantillons prélevés dans la pharmacie aseptique
  • 11 % des échantillons prélevés en hôpital de jour de soins divers et d’hématologie adulte

Le cyclophosphamide a été détecté dans :

  • 25 % des échantillons prélevés en urologie
  • 20 % des échantillons prélevés dans la pharmacie aseptique

La doxorubicine n’a été détectée dans aucun des échantillons prélevés.

Conclusion

Cette étude est la première à utiliser une technique semi-quantitative pour la détection de MD sur des surfaces1.

Bien que cette technologie ne permette pas de quantifier avec précision la quantité de MD présente, les mesures à prendre lorsqu’une contamination a été détectée sont les mêmes que celles qui sont prises après analyse des échantillons par chromatographie liquide/spectrométrie de masse classique.

Les principaux avantages de la technique semi-quantitative sont les suivants :

  • Résultats obtenus rapidement et immédiatement, permettant de mettre en place immédiatement des mesures de correction en cas de résultats positifs
  • Évaluation rapide de l’efficacité des mesures d’endiguement et de contrôle

Lire de compte rendu de l’étude dans le Journal of Oncology Pharmacy Practice (en anglais)

 

 

Références

1 Valero García S., Centelles‐Oria M., Palanques‐Pastor T.,  et.al,  2021. Analysis of chemical contamination by hazardous drugs with BD HD Check® system in a  tertiary hospital. Journal of Oncology Pharmacy Practice. DOI: 10.1177/10781552211038518 

2 BD HD Check System QRG 10000292556 02 (v0.2) – Quick Reference Guide.. 

 https://www.bd.com/en-us/company/video-gallery?video=6186780128001 Vidéo d’instructions de BD® HD Check en situation réelle

 

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